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Deuil : l’écueil du luxe d’être en vie.

Dernière mise à jour : 25 févr. 2021

Les comportements du deuil :


Avant d’être connues comme les étapes du changement du manager agile 4.0 ; la séquence : déni-colère-négociation-abattement-acceptation était connue comme les 5 séquences psychologiques du deuil.


Cette théorie, développée par Elisabeth Kübler-Ross au siècle dernier, est de première utilité pour les managers et coach qui interviennent autour des dimensions de fusion ou de réorganisation d’équipes ou de service.


En substance, voilà un petit aperçu des comportements typiques que vous rencontrerez à chacune de ces étapes :


Déni ou "l’art de ne pas se rappeler ". La voyez-vous la tête de votre collègue qui vous tient mordicus qu’il n’a pas reçu votre mail (envoie groupé avec AR). Non ! Il ne se moque pas de vous ou n’a pas non plus décidé de saborder votre prochaine présentation, il est juste et simplement… "dans le DENI"


Le contenu du mail, la perspective de la présentation ou encore votre relation elle-même, représente quelque chose qu’il ne peut pas gérer émotionnellement. Du coup, inconsciemment il zappe.


Excellente école de domestication de nos émotions que celle de fréquenter un collègue dans le déni.


La colère fera l’objet d’un article bien à elle, elle le mérite. Bien qu’elle ait souvent mauvaise presse, la colère est pourtant bon signe ; celui de la conscience qu’une limite importante a été franchie.


Cette étape est le moment des « cartes sur table » et, bien que souvent violente ou peu diplomatique, elle est l’étape qui fait le jour sur des sentiments enfouis depuis trop longtemps.


L’expression de la colère c’est bien, mais en sécurité c’est mieux ! Donc pensez à appliquer distance et calme pour rendre le moment productif, à défaut d’être agréable.


Le marchandage ou la négociation est l’étape d’entrée dans la conscience. Après le choc et le refus véhément, je prends conscience que les choses ne pourront plus être comme avant et qu’il va falloir recomposer.


Moment d’arrêt, de listes, d’analyses diverses et variées pour redéfinir ou définir ce qui reste, ce qui est important et ce qui vaut la peine.


C’est le moment pour commencer à reconstruire un sens.


L’Abattement ou la tristesse se génère par la perte. Elle peut être un plongeon vertigineux dans l’abîme, avec son lot d’apathie, d’isolement et de repli sur soi. Elle peut être aussi et surtout d’ailleurs se matérialiser en un léger « mou » de quelques minutes le temps de digérer l’information.


L’adolescence par exemple est un savoureux moment de perte. Voix, odeur, tête, émotions, amitiés, tout monte et descend incessamment et sans crier gare. Souvent donc, sous ses airs arrogants de « tire-au-flan », notre ado vit une perte plus ou moins constante d’identité. De quoi plomber non ?


L’acceptation se constitue elle-même de plusieurs micro-étapes de « tests », des allers-retours de redécouverte vers le goût et l’envie. Après la traversée du désert, l’éclaircie de nouveau avec un nouvel apprentissage dans l’escarcelle et éventuellement quelques rides supplémentaires.


Le mot « deuil » enfin évoque bien souvent décès, voiles obscurs et visages tristes.


Que nenni !! Nous vivons plusieurs dizaines de deuil par jour et pour tous types de situations. Vous voulez une preuve ? : Annoncer à votre enfant que ce soir ce sera soupe au potiron et observez.


Le deuil est l’écueil du luxe d’être en vie.

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