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Les 3 raisons de la désobéissance

Trois questions à se poser quand l'autre refuse ce que je lui propose


Trois raisons, souvent connexes, se cachent habituellement derrière un refus d'obtempérer : le SENS, la MÉTHODE, le LITIGE.

Le SENS


Le premier niveau de cette question est purement pratique : "L'adresse dans le GPS".


Si nous voulons déterminer une trajectoire, il nous faut un point d'arrivée, une adresse, une destination. Si cette dernière n'est pas claire, ça ne bouge pas.

Deuxième niveau plus philosophique celui-là : "pour quoi faire" ? Quel est le but poursuivi, quel est le sens de cette démarche ? Pourquoi devrions-nous aller dans cette direction et pas dans une autre ? Pour atteindre quel objectif ? Quelle est la valeur de cet objectif ?


Si nous ne sommes pas en mesure de préciser le POURQUOI de notre demande, nous risquons de voir nos attentes contrarier.


Question classique : "pourquoi faut-il arriver à l'heure?".


Si la réponse automatique tourne autour de "bah c'est comme ça", "c'est la règle" ou "tout le monde arrive à l'heure", le comportement n'étant pas relié à un SENS, peu de chances d'activation.

La MÉTHODE


La question du refus ici est de l'ordre des COMMENT et des processus. Si je ne sais pas comment réaliser ce qui m'est demandé ou que la méthode me semble trop compliquée, l'immobilisme me guette.

En effet, un phénomène psychologique peu connu et pourtant très agissant au quotidien, "l'aboulisme" : le fait de ne pas parvenir à prendre de décision. "Qu'est-ce que tu veux manger ce soir ?" "bah comme toi c'est bien", "choisis toi c'est mieux", "comme tu veux".


Particulièrement rencontré chez les grands timides, certaines formes d'hypersensibilité ou de neurodivergence, tellement d'options et de paramètres s'affichent dans la tête, que le comportement fait du sur-place.


Ex (classique) : "Tu pourras faire tourner une machine dans la journée ?" : "quel programme utiliser ? Quelle température ? adoucissant ? Celui à la rose ou à l'Aloé Vera ? Faut-il mélanger les couleurs ou les séparer ?... Dilemme = immobilité.

LE LITIGE


Il se divise en 3 catégories.

Connexe aux 2 premières raisons évoquées avant (pourquoi et comment), il peut s'agir d'un litige "intra-individuel" : Pétrifié dans l'indécision, la personne désobéit non par positionnement mais justement son contraire, elle ne sait pas.


Elle peut aussi (très souvent le cas), ne pas se sentir légitime, expérimentée, formée, compétente pour réaliser la tâche demandée.

La deuxième catégorie du litige est "inter-individuelle" : La personne craint ou a une dent contre un autre individu (éventuellement l'émetteur de la demande ou quelqu'un concerné par la demande).


Le refus d'obtempérer implique un risque de conflit ouvert avec un tiers.


"Bah, tu peux toujours courir !! Si tu veux que je te file un coup de main, faudra d'abord me donner ce que j'attends depuis Mathusalem!!" Ou bien "je sens bien qu'il m'attend au tournant avec ça".


La troisième et dernière catégorie du litige est "inter-institutionnelle". Là, la crainte ou l'opposition s'active face à une institution, un groupe, une société, une classe sociale.


"Ils nous promettent toujours la même chose et au final rien ne bouge", "ils n'ont aucune idée de ce que nous vivons et ils se permettent de nous demander ça !!!".


Pour résumer, quand une personne désobéit, quelque soit son âge, son genre, sa culture, ses fonctions, avant de partir dans une série (souvent erronée) de spéculations, posons-nous simplement ces 3 questions :

Le sens de ce qui lui est demandé est-il clair ?


La méthode proposée est-elle logique et accessible ?


Y aurait-il un conflit duquel nous devrions parler ?

Ps : quand nous pensons qu'échanger avec l'Autre va être une perte de temps, rappelons-nous de mettre dans la balance les coûts de son immobilité.

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