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Photo du rédacteurArnaud Nouqué

Personnalités difficiles ou folie ordinaire ?

Dernière mise à jour : 26 sept. 2022

Vous avez déjà entendu dire d’une personne qu’il ou elle était “narcissique” ou bien d’une autre qu’elle était un peu “perfectionniste”. Ces mots, initialement utilisés par le corps médical, sont peu à peu entrés dans le langage courant, présentant le risque de ne plus décrire des comportements, sinon les personnes elles-mêmes.


Pourquoi appelle-t-on une personnalité “difficile” ?


Nous jugeons une personnalité comme étant difficile, quand ses comportements, ses réactions, dérogent à la logique, à la raison, aux codes de vie en société.


Selon les grilles de lecture de certains courants de la psychanalyse et de la psychiatrie, ces “troubles du comportement” trouveraient leurs racines dans des blessures de l’enfance. L’esprit, pour survivre et compenser sa fragilité, construirait un réseau d’interprétations et de croyances, que ces courants nomment “complexe”.


L’un des signes de cette compensation est la présence de sentiments récurrents qui agissent comme propulseurs ou justificateurs d’action internes.


Par exemple, un sentiment de culpabilité produit régulièrement l'angoisse de l’erreur et de la faute. Pour s’en prémunir, une personne habitée par ce trait pourrait avoir tendance à travailler énormément, être très méticuleuse, se blâmer et blâmer les autres de leur manque de rigueur.


Le sentiment d’infériorité quand il est compensé, peut paradoxalement faire vivre la personne dans la croyance qu’elle est meilleure que les autres et que tout lui est dû. Refuser ainsi toute forme de critique, négocier sans cesse l’obtention de faveurs, se montrer fort aimable avec les personnes influentes et condescendante avec celles qui “ne le sont pas”.




Les vulgarisations qui vont suivre poursuivent deux objectifs : Le premier, introduire pour comprendre la logique de ces comportements énergivores. Le deuxième, donner quelques clefs pour les rendre plus vivables au quotidien.


Ces théories sont à prendre avec des pincettes et souvent à mettre entre guillemets. A l’image de l'Association Américaine de Psychiatrie, dont nous utiliserons le fameux DSM, nous présenterons ces connaissances comme des tentatives d’explication qui, pour beaucoup d’entre elles, ne font pas consensus unanime.


C’est pourquoi, nous irons ponctuellement « traduire » ou relativiser cette grille de lecture en appelant à la rescousse d’autres référentiels comme celui de l’attachement (John Bowlby), de l’hyperexcitabilité (Dabrowski), de MBTI (Jung, Mayer-Gibbs) ou encore l’Ennéagramme (O. Ichazo) et la Spirale Dynamique (W. Graves).


Dernière précision : lire ou découvrir ce qui se cache derrière certains comportements n’est pas aisé. Cela peut même parfois être perturbant. C’est pourquoi ces présentations auront souvent une tonalité légère, voire humoristique en rappelant régulièrement ces trois faits :


1) Les typologies de personnalités ou de caractère sont étudiées depuis Hippocrate (-300 av. J.C) qui déjà avait remarqué des similitudes de pensée, de comportement et de croyance dans la population.


Notre croyance à ce sujet : Si cette même culture (ou nature humaine) continue au fil des millénaires de véhiculer ces modes de pensée, c’est qu’ils ont une fonctionnalité. Partant du principe que la nature ne fait rien au hasard et ne commet pas de gâchis, il convient de comprendre leurs sources et leurs raisons d’être si nous voulons tendre vers l’équilibre social.


Le jugement (bien / mal) ou la hiérarchisation (meilleur / pire) n’ont pas de sens ici.


2) Il est rare de rencontrer une personne s'étant construite uniquement au travers d’un de ces paradigmes psychiques.


Notre esprit est une merveilleuse ingénierie d’adaptation qui nous amène à nous accommoder constamment entre nos espaces professionnels et personnels, nos activités, les personnes que nous côtoyons.


Quel que soit le trait rencontré et l’intensité de son fonctionnement, une grande majorité de personnes, accueillie dans un contexte cadrant, sécurisant et bienveillant, peut résorber ces débordements.


3) Cette exposition est un humble témoignage professionnel découlant de plusieurs années d’expérience d’accompagnement dans les milieux du médico-social, de l'éducatif et de l'entreprise.


La semaine prochaine nous commencerons cette série par le trait “Combatif - Hyperactif”.


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Merci et a bientôt !


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